Une étude sur l’augmentation de la consommation d’énergie dans le monde a été présenté. Les chiffres sont alarmistes pour le pétrole, l’uranium, le charbon et le gaz notamment. Selon cette étude, la production de combustibles fossiles augmente. Un renversement de tendance n’est pas en vue, bien que les spécialistes mettent en garde contre le changement climatique.
Comme prévu, la demande mondiale en énergie a continué d’augmenter et a atteint un niveau record. La consommation a nettement augmenté pour toutes les sources d’énergie, à l’exception du gaz naturel.
Les données incluent donc les turbulences sur les marchés de l’énergie et les crises qui ont suivi dans de nombreux pays, déclenchées par la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.
« Aucun signe d’inversion de la tendance ne se dessine actuellement »
Selon les chiffres de l’étude, les émissions de CO2 liées à l’énergie ont certes diminué de 100 millions de tonnes dans l’UE, pour atteindre 2,48 milliards de tonnes. Mais dans le même temps, les émissions de CO2 ont augmenté de plus de 300 millions de tonnes pour atteindre près de 37 milliards de tonnes.
La part du charbon a atteint un niveau record de près de 15,5 milliards de tonnes. Aucun renversement de tendance ne se dessine actuellement.
L’utilisation de combustibles fossiles renforce encore le réchauffement climatique. C’est pourquoi les climatologues et les militants écologistes appellent depuis des années à la fin ou du moins à une réduction drastique des sources d’énergie fossiles.
La production mondiale de pétrole augmente
L’étude dresse la liste des taux d’augmentation globaux des sources d’énergie. Ainsi, la production mondiale de pétrole a augmenté de 5% pour atteindre environ 4,4 milliards de tonnes. La production de charbon dur a augmenté de 8% pour atteindre environ 7,5 milliards de tonnes, ce qui correspond au taux de croissance le plus élevé des dix dernières années. Après des années de recul, la production d’uranium a également connu une croissance de 1,2%.
Avec plus de 4 billions de mètres cubes, la production de gaz naturel en 2022 est restée à peu près identique à celle de l’année précédente. Le recul de la Russie dû à la guerre a été compensé par des augmentations aux États-Unis, au Canada et en Norvège, entre autres.
Les résultats de l’étude confirment l’importance nettement accrue du gaz naturel liquéfié (GNL), conséquence de l’arrêt des livraisons vers l’UE. Selon cette étude, 124 milliards de mètres cubes de GNL ont été importés, ce qui représente une augmentation de plus de 60 %.
Les énergies renouvelables atteignent également un niveau record
L’étude souligne quand même un point positif avec l’augmentation des énergies renouvelables. Le développement mondial des énergies renouvelables a certes atteint un niveau record de 295 gigawatts de puissance en 2022, mais il n’a pas pu empêcher l’augmentation simultanée des émissions de CO2. Du point de vue de l’institut fédéral, les grands défis de la politique énergétique demeurent.